Aliocha est né sous une bonne étoile à Paris en 1993. Issu de la talentueuse famille Schneider, le Montréalais d’adoption a rapidement eu sa chance au théâtre, à la télévision et au cinéma. Polyvalent, ce fan invétéré de l’œuvre d’Elliott Smith, de Bob Dylan et de John Lennon a écrit ses premières chansons alors qu’il était adolescent, sans toutefois les révéler au grand jour tout de suite.
C’est une rencontre au hasard d’un café qui viendra changer le cours des choses. Ce jour-là, Aliocha rencontrait un certain Jean Leloup qui, avec tout l’enthousiasme qu’on lui connaît, allait lui donner la force et la possibilité d’enregistrer ses compositions. Entouré du Wolf et de son groupe Last Assassins, l’artiste a enregistré les maquettes d’un premier EP en devenir, qui ont instantanément plu à sa future maison de disques Audiogram.
Puis, une autre rencontre déterminante : celle de Samy Osta, renommé réalisateur et ingénieur sonore français, qui a notamment fait sa marque auprès de La Femme, Feu! Chatterton et Juniore. C’est avec son nouveau complice qu’il a établi les bases de sa signature sonore sur Sorry Eyes, un premier EP paru à l’automne 2016 sous Audiogram au Québec et PIAS en France. Dès lors, la vie d’Aliocha n’allait plus se passer uniquement dans ses deux pays, mais bien d’un bout à l’autre des deux continents, notamment grâce à sa tournée de spectacles ponctuée de premières parties de Charlotte Cardin, Charlotte Gainsbourg et Mike Flannery.
La table était mise pour un premier long jeu l’année suivante. Porté par un puissant piano, de percutantes guitares et une sensibilité folk en phase avec celle de ses influences, Eleven Songs a marqué le début d’une nouvelle ère dans la carrière de l’artiste. Accumulant les millions d’écoute sur les plateformes de streaming, Aliocha a eu la chance de se produire dans plusieurs festivals de renom, notamment le Festival international de jazz de Montréal, The Great Escape à Brighton, Reeperbahn à Hambourg, le Printemps de Bourges et le FNAC Live à Paris.
C’est donc avec une feuille de route des plus impressionnantes que l’auteur-compositeur-interprète nous revient avec un deuxième album solo en 2020, dans lequel il s’affranchit de ses influences folk les plus manifestes. Une fois de plus réalisé par Samy Osta, Naked a été enregistré sur quelques mois à Paris, bénéficiant de l’étincelante chimie entre le réalisateur français et l’artiste québécois.
De la saisissante et déroutante ouverture The Party à l’incursion psych americana Moon, en passant par l’envoutant brulot soul Peggy, la surprenante exploration trap bluesée Turn to Grey, la langoureuse Your Sex Is Perfect et la complainte folk sobre Run Baby Run, Aliocha se dévoile avec aplomb et sensibilité, sans honte et sans pudeur.